
La végétalisation et le conseil en aménagement paysager vous offrent une opportunité précieuse de transformer les espaces publics en environnements plus sains, esthétiques et fonctionnels. Ces interventions contribuent à la qualité de vie, à la durabilité environnementale, à la cohésion sociale et au développement économique local, faisant des espaces verts un investissement stratégique pour l’avenir de votre collectivité.
LA BIODIVERSITÉ DANS LES STRATÉGIES D’AMÉNAGEMENTS PAYSAGÉS
Pour nous, la biodiversité est l’ensemble des êtres vivants, des écosystèmes dans lesquels ils vivent et des interactions existant entre ces-derniers et leurs milieux. Par définition, la biodiversité est instable et variable dans le temps. Cependant, par nos savoir-faire et notre travail, nous cherchons à faire en sorte de maintenir et/ou de développer une diversit d’espèces la plus importante possible.
Ainsi, outre le fait de réaliser de jolis espaces extérieurs, nous nous devons de limiter au maximum les impacts de toute modification potentielle, qu’elle soit d’origine climatique, sanitaire ou encore humaine.

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Comment réduire l’impact des canicules dans les villes ?
Les plantes ne jouent pas seulement le rôle de puits de carbone : elles régulent aussi la température de l’air en apportant de l’ombre et de la fraîcheur. Et c’est encore plus vrai en milieu urbanisé, où elles sont aujourd’hui IN-DIS-PEN-SA-BLES afin de lutter contre les canicules à venir.
Nous ne pouvons de ce fait plus créer des espaces végétalisés comme le faisait ne serait-ce même qu’encore nos parents : la sélection de végétaux spécifiquement adaptés aux régions, voire aux sites, dans lesquels ils seront installés est donc un enjeu majeur.
Ainsi, pour tenter d’apporter une réponse à la question « quelles essences végétales planter aujourd’hui ? » il faut, selon nous, en finir avec les plantations monospécifiques à grande échelle. Par exemple, associer différentes essences d’arbres avec des espèces arbustives et herbacées, plus basses, est une première piste. En adoptant ce point de vue, les plantes supportant moins bien de nouvelles conditions environnementales pourraient être remplacées par d’autres plus adaptées, à un moment donné ,sans remettre en cause l’aménagement dans son intégralité.
Dans le même objectif, il nous faut avoir recourt à l’ensemble des végétaux susceptible d’être installé dans une région donnée, qu’ils soient endémiques ou exotiques. La sélection se portera jusqu’à la variété et même jusqu’à l’hybride le mieux adapté, d’où l’importance d’avoir de bonnes connaissances en botanique, de savoir pour une espèce donnée quels sont les variétés, cultivars, hybrides, etc. existants mais aussi d’avoir le réseau de producteurs qui cultivent ces plantes très spécifiques.
L’arbre, un climatiseur naturel ?
Par exemple, pour qu’un arbre puisse jouer son rôle de climatiseur naturel de façon optimal, il doit présenter une grande surface de feuilles exposées au soleil, un grand volume de sa couronne, projeter une ombre importante au sol mais aussi avoir une évapotranspiration active y compris par fortes chaleurs. Un tilleul de 9 m de haut et de 6 m de diamètre taillé en tête de chat évapore plus de 2,6 m3 / heure d’eau lors d’un premier jour de canicule (projet COOLTREES INRAE, 2022).
Le choix de l’essence plantée, de la façon dont elle est taillée et surtout de sa hauteur vont contribuer fortement à la baisse des températures estivales. En même temps que planter de nouveaux sujets, il faut préserver les arbres anciens !


La lumière sur l’ombre portée…
« Une modélisation effectuée le 8 juillet 2010 à 16 h dans une rue de Nantes large et haute de 21 m, orientée nord-sud, a établi que la présence de deux façades végétalisées permettait d’abaisser la température ressentie de 0 à 3 °C. Mais en remplaçant celles-ci par deux rangées d’arbres plantés au milieu de la rue, hauts de 9 m et formant un feuillage continu sur une distance de 250 m, on gagne alors… 10 °C. » Adeline Colonat, 2018.